mardi 22 décembre 2009

Bientôt dans vos mangeoires !

Mesdames, mesdemoiselles, mesdemoiseaux et messieurs, bientôt dans toute la France va commencer une animation attendue de tous ! Comme chaque année, les feuilles sont tombées, le froid est arrivé et la nature s'est recouverte d'un drap blanc et cotonneux. Avec cette nouvelle saison qui s'annonce vont arriver milles petits êtres aussi légers que la neige qu'ils foulent. Bien entendu je ne parle pas des petits lutins du père Noël. Je parle des cohortes de petits oiseaux qui, affamés, vont venir casser la graine ou ils la trouverons. Si vous prenez la peine de garnir copieusement quelques récipient en graine de tournesol ou autre, et que vous exposez cela dans votre jardin (ou votre balcon, mais il vaut mieux avoir un jardin), il est tout à fait possible que de nombreux oiseaux viennent joyeusement y picorer. Bien sur il faudra s'abstenir de courir sur les mains autour de la mangeoire en poussant des cris de goret.

Pour se préparer à cette période heureuse (pour nous, pas pour les oiseaux), je vous propose un petit divertissement. Vous allez devoir reconnaître les oiseaux dont vous verrez les images ci-dessous. Bien-sur, je n'ai pas mis des photos classiques, ce serait trop facile. Aussi n'avez vous à votre disposition que les silhouettes des animaux concernés. Ah, on rigole moins, hein. Si vous avez une ou plusieurs idées, indiquez la dans les commentaires à côté du numéro de l'oiseau correspondant. C'est parti.















Eh oui, cher public ! Aujourd'hui, c'est bien treize images que j'ai publié, comme quoi je ne ménage pas ma peine pour vous, bande de petits veinards. Alors le premier qui fait une remarque sur les couleurs "simplistes", je lui répondrait avec toute ma verve créative dans le but évident de lui ôter l'envie d'émettre la moindre critique à propos de cette merveille qu'est ce blog. Qu'on se le dise, vous voila prévenus.
Pour ajouter un peu de piquant, j'ai ajouté un intrus dans la série. Saurez-vous le retrouver ? Je l'espère bien, il est facile. Quand aux autre, je veux leur nom.

J'attend.

Attention ! Les réponses se trouvent désormais dans les commentaires. Si vous voulez les découvrir par vous même ne les regardez donc pas. Si vous voulez me faire part de vos réponses sans ouvrir les commentaires, vous pouvez m'envoyer vos réponses par mail (lucas-ornitho@hotmail.fr).
Bravo à vous et à votre promptitude de réaction, vous avez mis moins d'une journée à tout découvrir.
Cependant, que cela n'empêche pas les autre visiteurs de participer. Vos réponses sont aussi les bienvenues.

dimanche 13 décembre 2009

Goéland

Certain animaux, plutôt que de se morfondre sur le sort misérable que leur promet l'humanité, préfèrent faire contre mauvaise fortune bon cœur. Certain d'entre eux s'adaptent remarquablement bien à nous et en profite. Il en est ainsi de certain laridés de Méditerranée, répondant au doux nom de Goéland leucophée (Larus michahellis).

Le goéland leucophée est un superbe oiseau marin qui se rencontre de plus en plus dans l'intérieur des terres. Les gens le prennent pour une mouette, sans tenir compte de sa taille beaucoup plus élevée : il peut atteindre plus de 1 mètre 50 d'envergure ce qui représente environ 10 taupes communes (Talpa europaea) mises bout à bout, rendez vous compte !

Dans la réserve marine de Port-Cros, où ces photos furent prises, un certain nombre de goéland à appris à profiter des restes de pique-nique que leur lance les touristes adipeux vautrés sur leur voilier/serviette/bouée Snoopy. Ils font ainsi la tournée des bateaux occupés à l'heure des repas et font parfois preuve d'une familiarité étonnante. Celui-ci est posé sur la bouée du bateau ou nous nous trouvions et n'hésita pas à manger dans la main de l'un d'entre nous.

Après que notre repas fut terminé, il s'en est allé voir ailleurs si personne ne voulais lui léguer la couenne de son jambon ou un quignon de pain. Il se postait à l'arrière des bateaux, bien en vu des potentiels lanceurs-de-miam et attendais un peu que ceux-ci, peu habitués à la proximité avec mère nature, ne lui jette quelques restes comestibles. Seulement, il n'était pas le seul à convoiter cette manne céleste. Un nombre assez fabuleux de poissons, parfois de belle taille, patientait sous la surface et se précipitais sur la moindre miette pour disparaître dans un remous azuré.

Si vous habitez non loin de la méditerranée ou à côté d'un fleuve pas trop loin au Nord, il est probable que vous pourriez apercevoir ce majestueux volatile, planant tranquillement vers de plus beaux lendemains (jolie formule mais peu appropriée, tant pis). Je vous conseille, si vous le pouvez, d'aller l'admirer de ce pas.

A bientôt.

samedi 5 décembre 2009

Mes paysages - 1

J'avais jusque là posté assez peu de photos de paysages, pour la simple et bonne raison que je n'en prenais pas beaucoup. Maintenant que j'en ai accumulé un certain nombre, je vais commencer à leur consacrer quelques articles. Voila le premier.

Après une randonnée fort éprouvante, ayant bravé maints dangers et moult périls, voila t'y pas que je me retrouve à côté d'un petit lapiaz. Un lapiaz, c'est une étendue de calcaire rongée par l'érosion , ce qui lui confère cette allure torturée. Des arrêtes de rocher coupantes côtoient des crevasse de plusieurs mètres. Allez savoir pourquoi, les lapiaz sont fuis comme la peste par les amateurs de collin-maillard.
Toujours est-il que cette dalle aux milles rigoles, avec la vue directe sur la vallée en contrebas, était du plus bel effet.

Sur un plateau de moyenne altitude avec beaucoup d'herbe et un peu moins d'arbres, je tombe sur celui-là. Posé ainsi, tout seul au milieu de la prairie, les nuages gris le surplombant, on le jurerais sorti d'une illustration des quatre saisons, cotoyant un arbre couvert de neige, un autre avec les feuilles rouges et un dernier sous un soleil resplendissant.

Je m'engage sur un petit sentier à proximité d'un petit village. C'est le "chemin des petits jardin" de mon enfance. Il s'enfonce peu à peu dans une forêt qui va en s'assombrissant et j'arrive finalement à côté du trou d'eau d'une petite rivière. Un petit paradis moussu. Tout autour se trouvent des arbres aux formes étranges couverts de mousse, évoquant de vieux esprits de la forêt. Quelques rayons de soleil traversent ce vert rideau et viennent miroiter à la surface de l'eau ...



A bientôt.

samedi 21 novembre 2009

Clerc-obscur

Cette fois encore, la lauréate du petit jeu "Quoi c'est ça ?" est Mad. Il faut dire qu'il n'y a presque qu'elle qui participe. On la félicite (et je la remercie).
Bon, maintenant il est temps de parler de ce que représentait cette fichue photo. Comme vous l'avez devinés, il s'agissait d'un végétal. Vu que vous êtes particulièrement perspicaces, vous avez même devinés qu'il s'agissait de l'ombre d'un végétal. Bravo. La difficulté suivante consistait à reconnaître le végétal en question. Il s'agissait de cela :

Cette plante assez bien connue pour ses bouquets sec décoratifs est appelée "monnaie du pape" (Lunaria annua) en raison de la forme de ses feuilles. Avant sa préparation, la monnaie du pape ne paie pas de mine (c'est drôle, hein). Après, elle semble faite de voile iridescents tendus au bouts de perches arquées.

Ce jours là que je faisais mes devoirs tranquillement (mais avec un manque certain de motivation), la grâce vint toucher mon esprit jusque là embrumé par les miasmes délétères de mon athéisme profond. Un rayon de soleil (et non un projecteur, comme le prétendent certains esprits chagrins) vint enveloper le bouquet de monnaie du pape (vous voyez, rien que le nom est une preuve) et l'entourer d'un halô (ç'aurait pu être le téléphone) lumineux (mon Dieu, quelle phrase indigeste).
En vrai, ce n'est pas un quelconque effet de sons et lumière (sans son) qui aurait pu me faire réviser mon avis sur la religion et tout le pataquès. Je suis toujours aussi athé (voir agnostique, si on aime les mots compliqués). Mais c'était quand même drôlement beau. Du coup j'ai sauté sur l'appareil photo (tout plutôt que les maths ...) et me suis précipité pour saisir la fugace image. Dix minutes plus tard, la lumière avait glissée sur le carrelage de mon salon, beaucoup moins poétique.


Morale de l'histoire : "On peut voir la lumière / Avant sa mise en bière."


dimanche 15 novembre 2009

A votre tour

Je parle, je parle, mais vous, vous restez bien silencieux. Aussi aujourd'hui vais-je vous demander de participer un chouïa : c'est à vous de deviner ce que la photo suivante représente.


Je prévient tout de suite les potentiels tricheurs : il est inutile de cliquer sur la photo pour voir son nom. J'ai sciemment modifié ce dernier et il ne vous donnera aucune indication.

Allez, au boulot.

dimanche 8 novembre 2009

Plouf

Vous vous promenez tranquillement dans une jolie forêt clairsemée. Vous observez les animaux et les plantes en avançant doucement. Tout est calme, vous n'entendez rien que le bruit de fond de la forêt. Vous fermez les yeux en avançant, pour mieux profiter de vos autres sens.

...................

Vous êtes trempé jusqu'à la moelle des os. Cette idée grandiose de fermer les yeux vous a empêchée de remarquer cette jolie petite rivière qui coulait en travers de votre chemin. Votre premier geste, de rage, est bien évidement de jeter un gros caillou de toutes vos forces dans l'eau. Bien sûr ça ne sert à rien, mais ça défoule un peu. Et puis là, vous vous rendez enfin compte de la beauté de l'endroit. Des rides s'étendent lentement sur une eau transparente comme du cristal. Vous voyez parfaitement les galets multicolores du fond.


Comme vous n'êtes pas un mauvais bougre, vous abandonnez toute velléité de vengeance et faite contre mauvaise fortune bon cœur. Vous observez mieux le cours d'eau. Un peu plus en amont, des rochers provoques de gracieuses distorsions de la surface.


Toute cette eau exerce sur vous l'appel que toute étendue liquide lance à ceux qui l'approche. Vous ne pouvez vous empêcher de lancer un caillou sur cette surface cristalline. Le premier qui vous tombe sous la main est un petit gravier.


Devant tant de beauté simple vous n'avez qu'une envie : essayer tout ce que vous pouvez faire avec des pierres de toute les tailles et de l'eau. Vous vous emparez d'un caillou plus imposant que vous lancez sans attendre. Votre regard attentif capte un instant l'éclat des éclaboussures dans le soleil.


Vous continuez ainsi longtemps, vous essayez tous les formats de cailloux, vous construisez des barrages, des ponts, vous explorez les recoins reculés de cette rivière. Vous continuez longtemps, bien trop longtemps pour que je puisse tout raconter ici.

Amusez vous bien.

mercredi 4 novembre 2009

Brumes de mer

Pas de documentaire, cette semaine. Je vais juste vous montrer quelques photo que j'aime bien.

Habituellement, je n'adore pas prendre de photo de ce qui a trait aux humains mais je trouvais l'ambiance très sympathique.

La mer et la ville au loin qui se détache à peine de la brume. La ville en question, c'est Venise.

J'aime bien les couleurs de celle-ci.

Une mouette. Oui, c'est un peu lapidaire mais j'ai rien d'autre à dire.

Vous n'aurez pas appris grand chose ici cette fois-ci, mais il faut bien varier un peu. Promis, la prochaine fois je vous fait un truc sur les kangourou unijambistes québécois.

A bientôt.

dimanche 25 octobre 2009

Oh, feu !

Jouer avec le feu ça peut être dangereux, certes, mais aussi très créatif. Pour être un véritable artiste de l'incandescence (quel titre !), voici quelques conseils.

Tout d'abord, fournissez vous une nuit. Normalement, vous ne devriez pas avoir trop de mal. Si vous habitez au dessus du cercle polaire et que vous êtes en plein jour permanent, il vous faudra attendre quelques mois.
Ensuite, il vous faut quelque chose qui brûle. Cela peut être par exemple :

une bougie,

un feu de camp,

une allumette, un incendie (pour les photo panoramiques ; attention : prévoir un groupe de pompier pour votre séance), un mégot de cigarette (doublement dangereux), etc...

Une fois que vous aurez ces élément (ainsi qu'un appareil photo, ça va de soi), vous pouvez commencer par prendre des photos classiques. Cela correspond aux photos ci-dessus. La caractéristique de ce genre de cliché est que l'on peut reconnaître ce qu'ils représentent. Allez-y.

Une fois que vous aurez pris une photo (plusieurs si vous n'êtes pas très malin), vous vous rendrez compte que vous n'aviez pas enlevé le flash. A quoi bon œuvrer la nuit si ce n'est pour profiter de l'obscurité ? Enlevez-le donc.

Bientôt, votre âme d'artiste ne pourra plus se contenter de ces photos somme toutes assez classiques. Il vous faut quelque chose de neuf. Qu'a cela ne tienne.

Au lieu de rester bêtement statique lors de vos prises de vues, vous allez maintenant animer l'appareil d'un mouvement quelconque, à la vitesse que vous jugerez bonne. Alors apparaîtrons devant vos yeux ébahis des formes étranges, sans rapport aucun avec l'objet photographié.

Avec le feu on peu obtenir ça :


Les bougies pourrons donner naissance à cela :


Ces jolies limaces lumineuses ont étés découvertes grâce à la méthode décrite ci-dessus.

Une fois lancé, il est possible de rester des heures à essayer toutes sortes d'expériences pour obtenir quelque chose d'original. La séance s'arrête généralement lorsque votre appareil rend l'âme suite au fait que vous l'ayez mis le nez dans les flammes. Aussi est-il conseillé de garder une certaine distance avec le sujet.
Étonnamment, ce genre de photographie est souvent pratiqué par des têtes brulées, ainsi que par des flambeurs qui peuvent y passer beaucoup d'argent. Toutefois, il est important de ne pas s'enflammer pour si peu car si vous êtes tout feu tout flamme, vous risquez de n'y voir que du feu. Dans ce cas là, vos clichés risque de ne pas faire long feu, ce qui serait dommage pour un sujet si brulant.

Bon, eh bien maintenant c'est à vous.

A bientôt.

dimanche 11 octobre 2009

Gerris

Vous connaissez l'araignée d'eau, j'imagine ? Mais connaissez vous son vrai nom ? Les plusieurs espèces que regroupe ce genre portent le nom de Gerris. Il est également à noter que ce ne sont nullement des araignées mais des insectes comme vous ou ... enfin, c'est des insectes, quoi.
Ils sont universellement admiré pour leur fabuleuse capacité de "marcher" sur l'eau. Cela est dû à des poils hydrophobes (qui repoussent l'eau) qui se trouve sous leur pattes ainsi qu'à la tension superficielle qui leur permet de ne pas s'enfoncer.

Accouplement sur une mare. Le gerris est évidemment inféodé aux étendues d'eau, mais une grande surface n'est pas forcement nécessaire. Certain peuvent même passer un peu de temps sur une flaque mais il est vrai que le milieu le plus favorable est un étang un peu plus conséquent qu'une ornière. D'autre gerris (j'ignore s'il s'agit d'une autre espèce) vit sur les rivières et torrents. Ils sont souvent plus grands et ils peuvent franchir une grande distance d'un seul bond. Ils ont bien besoin de ça afin de combattre le courant qui les assaille.

La silhouette du gerris est aisément reconnaissable, principalement grace aux quatre longues pattes disposées en croix. Mais au fait, un insecte ne devrait-il pas avoir 6 pattes ? Eh bien c'est le cas. Les deux pattes de devant sont plus petites et cachées sous la tête puisqu'elles ne servent pas à patiner mais à attraper les proies le l'animal. En effet, il se nourri des bestioles tombées à la surface de l'eau et plus ou moins noyées. N'ayant en guise de mandibules (machoires) qu'un stylet perforant, il se nourri en injectant ses sucs gastriques dans le corps de sa victime puis en aspirant les chairs liquéfiées.

Les gerris se trouvent souvent en bandes. Ils se rassemblent parfois en groupes très important et très dense, dans un coin d'eau calme sur un torrent par exemple. La surface de l'eau est alors toute déformée par ces dizaines de corps qui appuyent dessus. Cela peu donner de très étonnant effets de lumières.

On remarque parfois les gerris à leur ombre très particulière. La déformation de l'eau au contact des pattes de l'insecte provoque une distorsion de la lumière. De plus leur corps et leurs pattes très maigres ne se voient que de près. Au final, on voit surtout six point noirs qui correspondent aux six pattes. Il est parfois assez étonnant de penser qu'un seul animal puisse avoir une telle ombre.

Vous connaissiez probablement cet insecte, mais l'aviez vous jamais vraiment regardé ? Je pense que vous savez ce qu'il vous reste à faire. Partez sans tarder vers l'étang, la mare ou la rivière la plus proche et observez. Observez donc ceux qui narguent les humains et leur lourdeur par leur légereté et leur finesse. Observez l'insecte qui marche sur l'eau.

A bientôt.

lundi 28 septembre 2009

D'eau, d'huile...

L'eau calme, c'est un fabuleux miroir déformant. Les formes, la lumière y sont reflétés avec des déformations étranges, voir pas reflétés du tout. Dans tout les cas, il s'agit d'un spectacle fascinant.

Les nuages, déjà superbes en eux même, donnent des nuances superbes à l'eau d'huile.

Innovez ! Plutôt que de prendre de banales photos de couchers de soleil au dessus de la mer : photographiez l'eau. Elle est bien souvent superbe en elle même.

Un peu plus agité, les reflets se font plus tourmentés.

Pour finir, je vais vous laisser méditer au sens de la vie, la vacuité du quotidien et tout ça devant un cliché bien symbolique. Le genre qui évoque la sérénité.

samedi 19 septembre 2009

Aigrette

Les plans d'eau de toutes tailles sont de formidables endroit ou chercher les plantes et animaux. Bien souvent, ce sont les oiseaux que l'on voit le mieux parmi ces derniers. Il y en a ici une diversité impressionnante, les uns petits et rapides, d'autre bariolés, certains ont de grandes pattes et d'autres un long bec. Aujourd'hui, je vais vous parler de deux espèce proches qui fréquente ce genre de milieu. Comme l'indique mon titre, il s'agit des aigrettes.

Tout d'abord je vais vous présenter la plus commune des deux espèce. Quand je dis commune, il me faut nuancer. Cet oiseau ne court pas les étangs. Par endroit, il est assez courant et on l'observe aisément, ailleurs il faut le chercher longtemps avant de l'apercevoir. Dans tout les cas, c'est un animal très craintif et il se sauve à la moindre vue d'un quelconque humain.


D'une élégance qui force l'admiration, l'aigrette garzette (Egretta garzetta) garde un plumage immaculé tout en passant sa journée les pieds dans la vase. C'est d'ailleurs à ses pieds qu'on la reconnait d'un de ses cousin, le héron garde-bœuf (Bubulcus ibis). Ce dernier, oiseau rustique et peu distingué se contente d'avoir les pieds de la même couleur que les pattes, c'est à dire noires. Plus snob, l'aigrette arbore des pieds jaunes vifs qui tranchent sur les pattes sombre lorsqu'ils sont visibles.

Plus active que les grands hérons que l'on voit faire le pied de grues (expression appropriée s'il en est) en attente d'un poisson, les petites aigrettes se déplacent plus activement et n'hésitent pas à poursuivre le petit gibier qui les intéressent (tétards, alevins, insectes aquatiques, ...) à grandes enjambées.

Voila la deuxième espèce dont je voulais vous parler. Il s'agit de l'oiseau de l'arrière plan. Les trois autre sont des aigrettes garzette, comme celles des photos précédentes. Vous vous êtes aisément rendus compte de la différence de taille qui sépare les deux espèces. C'est de là que la grande aigrette (Ardea alba) tire son nom. En effet, si la "petite" aigrette mesure entre 55 et 65 cm de haut, la grande atteint la taille d'un héron, c'est à dire environ un mètre de haut. Elle en a par ailleurs l'attitude plus patiente.

De par sa taille importante, la grande aigrette peut s'attaquer à des proies plus consistantes que sa cousine. Elle est par ailleur plus rare et ne s'observe pas très souvent. Son bec, noir en période de reproduction, vire au jaune en hiver. En revanche, ses pieds restes sombre en permanence, ce qui peut être un bon critère quand la taille n'est pas facile à évaluer.

Le meilleur moyen de se rendre compte de l'élégance de ces oiseaux est bien entendu d'aller les voir. N'hésitez plus et rendez-vous immédiatement à proximité de l'étang le plus proche de chez vous. Et si vous n'apercevez aucun de ces deux oiseaux, consolez vous en admirant tous les autre habitants de la zone humide. D'aucuns sont petits et rapides, d'autre bariolés, certains ont de grandes pattes et d'autres un long bec, mais ça vous le savez déja ...

jeudi 10 septembre 2009

Enfin vous saurez ...

Je suis content. Tout d'abord, j'ai eu pas mal de réponses à ma question. Mais surtout, personne n'a trouvé la solution. J'avoue que certain essais m'ont surpris. La réponse de corneille noire notamment était très recherchée : un zèbre que j'aurais roulé dans le gasoil. On l'applaudit. Mad est plus poétique avec ses couleurs de rêves d'étés.
Toujours est-il que vous attendez la réponse. Eh bien la voila :


C'est vrai que cette photo n'est pas très compréhensible à ce format. Je vais donc vous la décrire.
Le sol est constitué d'une multitude de galets colorés. Sur ce linceul minéral repose une couleuvre vipérine (Natrix maura), occise par les soins d'une famille éminemment sympathique.

Même commentaire que pour la photo précédente, mais le reptile se trouve maintenant sur le dos.

Peut être certains d'entre vous n'aurons-ils pas compris le lien entre le joyau de la semaine dernière et un reptile mort. A ceux-là je conseil de zoomer sur la photo N°2, ils comprendrons.
Pour une raison que j'ignore, les écailles ventrales de cet individu étaient irisées, ce qui était du plus bel effet.

Pour finir, j'offris une digne sépulture à la pauvre bête. Elle repose maintenant sous un énorme rocher ou elle paraissait vivante quand je l'y ai mise.

jeudi 3 septembre 2009

Et ça, c'est quoi ?

Pour fêter la fin des vacances, voila un petit jeu. Il est tout simple, vous allez voir. En fait, il s'agit simplement de deviner ce que représente la photo que vous trouverez quelques lignes plus bas. Après, il est conseillé de laisser un commentaire pour faire part de son/ses idées.


Je révélerais la vérité le week-end prochain ou celui d'après, je verrais. En attendant, je compte sur votre participation.

A bientôt.

mardi 1 septembre 2009

Land art

Le land art, comme on peut s'en douter, c'est l'art dans la nature. C'est un mode de création intéressant à plusieurs niveaux. Tout d'abord, il est agréable d'avoir pour studio une forêt touffue ou un bord de rivière frai et ombragé. Et en plus, le matériel est totalement gratuit. Il suffit de faire preuve d'un peu d'imagination : ce bout de bois moisi ne pourrais il pas servir de support à ce gros caillou qui lui même soutiendrais cette liane accrochée à cet arbre mort. Bien sur, l'artiste doit s'adapter au paysage dans lequel il se trouve. Je vais vous présenter ici quelques exemples et explications qui, je l'espère, vous donnerons des idées. Il s'agit exclusivement d'œuvres minérales, puisque édifiées au bord d'une rivière aux galets polis et colorés.

La création classique avec ce genre de caillou est l'équilibre. Vous en comprenez le principe, j'imagine. Le mieux est d'essayer de bien les placer et d'en faire plusieurs, une petite forêt de pierre. La couleur et la forme des galets mérite elle aussi l'attention du créateur. C'est cela qui donne une "personnalité" aux différents équilibres.

Sur l'arrête d'un rocher, ces pierres semble en pleine procession. Il est amusant de prendre un support quelque peu tarabiscoté et incliné, ce qui augmente la difficulté de la création et donc le mérite de l'artiste. L'œuvre en sera plus originale et souvent plus jolie. Cependant, la simplicité est parfois aussi efficace comme décoration.

Petite déclinaison sur le thème précédent. Ici, les pierres traverses la rivière grâce à un long morceau d'écorce déniché non loin de là. Le principe des ponts est une source d'imagination infinie autour d'une petite rivière et donne de très jolie choses.

Ce pont ci est plus audacieux puisque constitué de pierres en équilibre. L'arche minérale est quelque chose de très délicat à construire. Avec deux pierres passe encore, mais la difficulté s'accroit rapidement avec le nombre de cailloux.

Pour finir, voici une œuvre particulièrement facile à exécuter mais que je trouve fort décorative. Dans une dépression de rocher (ou toute autre dépression, sauf nerveuse) disposez en cercle des pierres de couleurs et de tailles différentes. Vous obtiendrez quelque chose de fort joli et qui a l'avantage d'être un peu plus durable que certaines idées évoquées ici.

J'espère que ce bref exposé vous a convaincu de l'intérêt du land art. Cependant, il est de mon devoir de vous présenter les menus dangers auquel vous expose la pratique de cette activité. Vu que ça prend parfois pas mal de temps, vous risquez l'insolation, ou les engelures selon la saison. Si vous travaillez avec des cailloux d'un poids non négligeable, aillez un peu de compassion avec vos orteils et évitez de leur faire faire la connaissance de votre matériel un peu trop brutalement. D'autre dangers vous guettent, tous plus insidieux les un que les autres. L'artiste dans la nature doit apprendre à se méfier de celle là même qui lui fourni son matériel.

Mais que ces risques ne vous empêchent pas de partir sur le champ (au sens propre et/ou figuré) pour apporter vous aussi votre contribution à l'œuvre conjuguée de l'humain et de la nature. Soyez patients et imaginatifs. Bon courage.

A bientôt.