dimanche 25 avril 2010

Algérie - Roches érodées

Le sable c'est tout petit. Mais dans le désert on trouve également de plus gros rochers. D'immenses massifs se profilent ça et là, banals (banaux ?) au premier regard (comme n'importe quel tas de cailloux vu de loin) ils s'avèrent en fait beaucoup plus variés qu'on pourrait le penser. Certains d'entre eux présentent des reliefs aberrants.

D'après vous, à quoi cela peut-il être dû ? La réponse vous surprendra surement.

Dans le désert du Sahara vit une espèce d'insecte très particulier. L'animal loge en effet dans les massifs rocheux disséminés un peu partout dans ce paysage désolé. Les animaux, de très lointains cousin des termites, forent à l'aide de solides mandibules et d'un salive corrosive de très nombreux tunnels dans lesquels elles forment des semi-colonies.

Au fil des années les souterrains augmente en nombre comme en taille suite au innombrables allées et venues. Les très anciennes colonies, abandonnées depuis des lustres mais protégées par leur carcan minéral, apparaissent parfois à l'air libre suite à l'érosion du massif qui les contient. C'est ainsi que se présente à nos yeux le fabuleux travail de sape de ces laborieux invertébrés.

Comme on le voit ici, les colonies peuvent prendre une ampleur impressionnante tout en gardant une organisation parfaite. L'intelligence de groupe de cette espèce est probablement très développée afin de construire de tels "monuments" sans provoquer d'effondrements. Hélas, la difficulté des recherches dans ce contexte relègue ces insectes à l'arrière plan de la scène scientifique. Personne ne s'est seulement donné la peine de leur donner un nom, qu'il fut latin, grec, français ou tchécoslovaque.
Les études sont si rare à leur sujet que nous n'avons aucune preuve actuelle de leur existence. Jamais une observation directe n'a été répertoriés, probablement du fait de l'habitat particulier de l'espèce. De plus la datation des galeries est rendue impossible par la composition particulière de la salive de ces animaux dont ils se servent pour creuser la roche. Nous ne savons donc pas s'il s'agit d'une espèce disparue depuis longtemps ou encore à l'œuvre dans les multiples massifs rocheux du Sahara.


Dans le cadre de notre action pour le développement des sciences participatives, je vous demande ici et aujourd'hui de me proposer un nom pour cette espèce oublié des scientifiques. De nombreux autres être vivants attendent qu'on leur prête l'attention qu'ils méritent, c'est en agissant tous ensemble que nous pourrons enfin les faire connaître et reconnaître.

lundi 19 avril 2010

Algérie - sable

Lors des vacances de février dernier j'ai effectué un voyage au Sud-Est de l'Algérie, en plein désert. Le désert n'est vraiment pas mon milieu mais il faut bien reconnaitre que c'est beau. C'est pourquoi les semaines prochaines seront consacrées à différentes facettes de ce paysage étonnant.

Aujourd'hui je vais vous parler du sable, puisque après tout c'est bien souvent à cela qu'on reconnait un désert dans l'imagerie populaire.

Le sable est sculpté par le vent. Au sommet de cette crête, celui-ci avait formé une sorte de dentelure dans laquelle jouaient les rayons du soleil.

Peut-être qu'un jour je comprendrais pourquoi le vent crée-il des formes si extravagantes.

Les dunes forment parfois des virages, allez savoir pourquoi. Toujours est-il que c'est très photogénique.

Dans les semaines prochaines ne vous attendez pas à un article sur les animaux et les plantes : il n'y en a pas dans le désert (ou si peu). C'est d'ailleurs pour cela que je n'aime pas trop ce milieu.

A bientôt.

lundi 12 avril 2010

Coeur de fleur

C'est le printemps, les fleurs chantent et les oiseaux fleurissent !
En attendant qu'il fasse effectivement beau, je vous expose quelques photos prises il y a quelques temps déjà.

Au abord de la mare de mon jardin fleurissent de très jolie plantes dont celle-ci fait partie. Il s'agit ici d'une fleur de Lys des cafres, une plante que nous avons planté.

Si je ne m'abuse, cette resplendissante corolle appartient à une pivoine. Je suis content d'avoir réussi à prendre une photo d'aussi près.

Un fleur superbe, surement une chicorée sauvage. Dommage qu'il n'y ai pas eu plus de soleil ce jour là.

Vous n'avez certes pas appris grand chose aujourd'hui, mais il n'est pas mauvais de contempler de temps en temps.

dimanche 4 avril 2010

Ténébrion

A la dernière minute, un fin limier a (presque) trouvé la réponse à ma question de la semaine dernière. Son idée était, je cite, : "Un scarabée bousier géant du désert!". A peu de chose près c'est ça. Mais comme on dit, mieux vaut une belle photo qu'un long discours. Alors voila la réponse :


De toute évidence il s'agit bien d'un scarabée. Quand au désert, le sable est un des meilleurs indice pour le repérer. En revanche vous pouvez comparer la taille de la bête et celle des grains de sable qui l'entoure, vous comprendrez qu'on ne peut parler de "géant". Quand à savoir si c'est un bousier, je ne peux avoir que quelques soupçons. Au vu de l'absence totale d'une quelconque forme d'excrément à des kilomètres à la ronde, j'en doute un peu.


Belle bête n'est ce pas. Une sacré belle invention que mère nature nous a concoctée là. Avec ses six pattes, elle laisse des traces très étranges qui, selon certains, ressemblerais à s'y méprendre à des traces de moto Playmobil. Il existe cependant une différence significative entre les deux types d'empreintes : les motards Playmobil se déplacent toujours en bande contrairement au ténébrion (le scarabée), plutôt solitaire.

La prochaine fois que vous serez en plein désert, j'espère que vous serez attentifs aux traces de scarabée. Et n'oubliez pas d'emmener un papier et un crayon, au cas ou un petit garçon vous réclamerais un mouton ...