jeudi 5 mai 2011

Les Plantes vernales, épisode 4 : Lunaire annuelle

Une fois n'est pas coutume, nous expliquerons le pourquoi du nom de cette plante en fin d'article. Juste histoire de ménager un petit suspense.
Commençons donc par autre chose. Son aspect par exemple. Après tout, il est plutôt pratique, lorsque l'on parle d'une plante, de savoir à quoi elle ressemble. Et bien en l’occurrence elle ressemble à celci :

Cette fleur a au moins l'avantage de ne pas passer inaperçue. 

Je vais vous demander un peu d'attention. Pourriez-vous compter les pétales de ces fleurs ? 
...
Alors ? 
Si vous avez compté 4, vous êtes mûr pour un doctorat en mathématiques. Cette simple observation, superflue au premier abord, nous indique en fait une chose importante à propos de cette plante : elle appartient à la famille des brassicacées (anciennement appelées crucifères en raison de leur fleurs plus ou moins en forme de croix du fait de ce nombre particulier de pétale). Cette famille comprend les Cardamines, l'Alliaire, le Cresson mais aussi les Radis, les Choux et le Colza. Une famille importante, donc, que ce soit par le nombre des espèces ou les utilisations de celles-ci.


La Lunaire, en période de floraison est une plante de 40-50 centimètres de haut affectionnant divers habitats, que ce soient des prairies ensoleillées, des sous-bois plus ou moins humide ou le bord d'une route de campagne. Elle est également assez utilisée à des fins ornementales, et ce pour deux raisons. La première, c'est qu'elle est très jolie vivante. La deuxième, c'est qu'elle est très jolie morte. La preuve en image.


Diantre, fichtre, par la malepeste et autres jurons obsolètes ! Mais oui, c'est bien elle : la Lunaire annuelle (Lunaria annua) est en fait la plante que l'on nomme plus souvent "monnaie du pape" ou "herbe aux écus". Ces deux noms, elle ne les mérite qu'après son trépas. Les excroissances (appelées siliques)  au bout des tiges contiennent les graines de la plantes. Une fois sèches, les membranes latérales tomberont et laisseront s'échapper la semence, ne laissant sur la plante que ces disques délicats ayant donné ses noms à la plante.
Ça doit être frustrant d'être nommé d'après sa dépouille.
Vous imaginez ?
Auguste Cubitus, Emma Clavicule, Jules Rotule, Alexandra de la Métacarpe, ...

Après ces réflexions absurdes, je vous dis au revoir et à la prochaine fois.

2 commentaires:

Marie-Anne a dit…

comment différencie-t-on la lunaire vivace de la lunaire bisannuelle?

La photo des "monnaies du pape séchées" ressemble aux lunaires bisannuelles de mon jardin..

superbes photos :-)

Lucas a dit…

Pan sur les doigts ! Je viens de réaliser que j'ai inversé les deux espèces de lunaires : celle de mon article est bel et bien la lunaire annuelle (Lunaria annua) et non pas la Lunaire vivace (Lunaria rediviva). Cette dernière est plus sauvage que la première et se reconnait à ses capsules allongées et pointues à leur extrémité.
Je corrige cette erreur sur le champs, merci de ma l'avoir fait remarquer.